DÉDALE 1.0
Titre : Dédale 1.0
Année : 2021
Exposé à :
► Search_Bar #1 : Exposition des diplomé·e·s 2021, sept 2021, Galerie de L’ÉSAD (Orléans)
►Titre ?, mai. 2022, Centre d’art Transpalette (Bourges)
► Festival Hop Pop Hop, sept. 2022 (Orléans)
► U.S.B. #2 · + 4, oct. 2022, ÉSAD Orléans
Souvent, on associe le Web à un labyrinthe, à un rhizome ou un réseau, une structure mouvante sans entrée ni sortie, où chaque chemin est potentiellement le bon. Pour éviter de perdre du temps et de s’y perdre, des “intelligences” artificielles créent des profils personnalisés alimentés aux données d’analyse de nos comportements. Les algorithmes nous proposent des itinéraires calculés, ils construisent nos palais, nos prisons, nos cocons numériques dont le but est d’alléger nos déambulations en fournissant toujours la bonne information.
Une étymologie possible de labyrinthe est “labirion”, galerie creusée, comment ne pas penser au Mythe du Minotaure ? Ce labyrinthe, construit sur mesure par Dédale, n’est pas seulement le Palais du Monstre, ou sa prison : c’est aussi sa tombe, c’est là qu’il meurt assassiné par Thésée. Les algorithmes contrôlent les chemins potentiels, ils définissent mathématiquement les murs de nos labyrinthes, dans lesquels nos traces s’accumulent et où on creuse à notre image le sanctuaire de notre mort numérique, le paysage de notre vie numérique.
Tags : #Numérique #Algorithme #Data
Comment donner à voir ce paysage creusé par nos passages successifs sur le web ? Ce projet de recherche a pour but de créer un protocole permettant de dessiner des data-visualisations à l’aide de la technique classique du lavis à l’encre de Chine. Le gaufrage donne la légende. Le 26 mai 2021 la page Google.com a été visitée 31 fois, sont donc superposées 31 couches, ou 31 strates d’encre pour creuser ce profil.