Mutations ( série )

Titre : Mutations 
Année : 2024
Signature : Collectif Kaïros

Exposé à : 

Festival Lumières sur le Quai, Créer avec l’IA ?, Quai des Savoirs, Oct. 2024, Toulouse

DNA, Festival d’Art Numérique, mai 2024, Grenoble

► DIS[PLAYERS], fev. 2024, Les Tanneries – Centre d’art contemporain d’intérêt national, Amilly

Mutations est une série d’œuvres qui établit une connexion entre la transformation numérique et l’évolution biologique. Ces sculptures sont issues de la collection d’ossements du muséum d’histoire naturelle de Londres. Les artistes ont conçu un algorithme, analogue à un “virus informatique”, qui vient corrompre, modifier, détériorer le code des modèles numériques des ossements originaux. Tel un réseau racinaire numérique, des formes générées avec une grande part d’aléatoire s’étendent autour des structures osseuses. Les courbes fluides du réseau numérique évoquent les processus organiques et mettent en lumière la fragilité de la frontière entre le vivant et le virtuel.
Mutations s’inscrit dans l’héritage des Vanités dans l’histoire de l’art et amène à questionner la durabilité de l’archivage virtuel de notre patrimoine.

Souvent considéré dans l’imaginaire collectif comme immuable, nous souhaitons avec ce projet apporter un regard critique sur le stockage numérique. Le scan 3D est utilisé par les institutions dans le but d’archiver, le numérique est une mémoire externe qui protégerait plus efficacement notre patrimoine. Pourtant, dans la même logique que la grotte de Lascaux peut-être détériorée par l’exposition à des champignons, les données peuvent être exposées à des événements comme des bugs ou des programmes malveillants qui peuvent les corrompre.

En scannant les objets sujets à l’usure du temps, nous les changeons de milieu et les exposons à de nouvelles menaces. Que se passerait-il alors si les virus informatiques fonctionnaient comme les virus biologiques en provoquant des mutations induites au hasard dans le code des fichiers scannés ?

En jouant sur le parallèle le numérique / vivant, nous souhaitons exploiter le virus informatique pour générer une nouvelle génération d’objets en faisant l’hypothèse que ces mutations peuvent provoquer une richesse inattendue de formes.